NEON DUST
La nuit, je me laisse guider par ce qui brille trop.
Les néons tirent les bords du monde, découpent les silhouettes, effacent ce qui devrait tenir.
Rien n'est stable : un reflet en appelle un autre, les vitres inventent des rues qui n'existent pas, des passages où la ville se dédouble.
Je photographie cette seconde version d'elle-même — une ville-écran, une ville-hallucination — celle qu'on traverse en doutant toujours de ce qu'on a réellement vu.