Stanislas Liban est un photographe autodidacte basé à Paris.

Sa pratique se situe à la croisée de l’introspection et de l’observation : il se positionne à la fois comme témoin et interprète des paysages façonnés par l’homme. Son regard cherche moins à documenter qu’à traduire — à restituer ce qui affleure, ce qui vacille entre présence et disparition.

Inspiré par des photographes tels que Saul Leiter, Sarah Moon ou Dolorès Marat, il explore la couleur, le flou et la composition comme autant de langages sensoriels. À travers eux, il interroge la frontière entre ce qui se donne à voir et ce qui se devine, convaincu que la vérité n’est jamais qu’une construction — celle que l’on s’approprie, que l’on projette, ou que le souvenir recompose.

Ses séries personnelles s’ancrent dans des lieux marqués par le passage humain, mais vidés de toute évidence. Il y cherche l’empreinte silencieuse de l’homme, la mémoire des gestes, l’écho des présences effacées. La photographie devient alors un espace d’interprétation, un terrain fragile où la poésie naît de l’absence.

En 2022, Stanislas Liban a été lauréat de la Grande Commande Photographique de la BnF, Radioscopie de la France, ce qui a renforcé son engagement à développer des récits visuels ancrés dans la mémoire collective.